Plume d'or   Inscrit le: 9/6/2009 De: Rouen, Mornes des esses et Casablanca Envois: 1314 |
Histoire de famille Je m'appelle Laurence Ait Aouchiche et en France, je naquis, L'histoire de ma famille fût compliquée, douloureuse et tragique, Mon père, Mustafa, quant à lui est né et a grandi en Algérie, Petite, je connaissais mes origines et pas grand chose sur ce pays,
Je ne comprenais pas pourquoi, ici, je n'étais pas considérée, Je n'étais ni française ni algérienne, mais surtout j'étais blessée,
Mon père n'a jamais voulu me dire pourquoi il en était parti, Pendant toute mon enfance, j'avais intérieurement comme un vide, J'étais comme un arbre qui n'avait pourtant aucunes racines, Un peu avant sa mort mon père, me fit assoir au bord de son lit,
À plusieurs reprises j'ai pu voir mon père dans le salon, pleurer, J'étais petite, une enfant, mais des fois j'allais le réconforter,
Il me raconta l'histoire de sa vie, moi sa fille, en tant que supplétif, Des maisons dans les camps de regroupement, voilà ce qu'il a bâtit, Il n'a jamais trahi ses frères, sa famille, l'Algérie, on le traita de harki, Pour fuir la discrimination, les insultes, la mort, il a donc choisi l'exil,
Le malheureux a porté tout seul ce poids durant toutes ces années, J'ai fini par comprendre qu'à la fin, il avait dû tout abandonné,
Je comprends maintenant pourquoi, loin de mes racines, j'ai grandit, Inconsciemment mon père, sa souffrance et sa honte, m'a transmis, Avec tout ces éléments, je savais que la reconstruction serait difficile, Merci mon Dieu, merci papa, pour cette délivrance qui fût tardive.
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Plume d'or   Inscrit le: 17/5/2009 De: 33 Envois: 1870 |
Re: Histoire de famille L'ingratitude, la trahison criminelle des dirigeants français de l'époque sont ahurissantes. Depuis 60 ans maintenant, aucun de ceux qui nous gouvernent, n'a promulgué une demande de pardon national et des dédommagements envers ceux qui ont servi la France avec foi, et qui ont été lâchement abandonnés entre les mains de ceux qui les ont massacrés dans des conditions épouvantables. On les a présentés comme des traîtres à l'Algérie. Ils n'étaient pas traîtres, ils ont cru ce qu'on leur disait : Vous êtes français, vous avez combattu courageusement avec nous pour la France pendant la première et, la seconde guerre mondiale, pendant la guerre d'Indochine, pendant le conflit algérien.Et c'est en tant que français qu'ils ont exposé leurs vies. Mais les promesses des hommes d'état ne valent rien. Cette attitude des dirigeants de l'époque sera une tache indélébile de l'histoire de France. Pardon, mille fois pardon à tous ces malheureux abandonnés, trahis et méprisés pour les survivants ! J'ai hpnte de la France sur cette période ) Amitiés. St just
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