J’ai fait la découverte un jour de randonnée
D’un endroit au contour étrange et séduisant.
Un coin de paradis, dont le charme enivrant
Captiva tous mes sens dès que j’en vis l’orée
Le parcours progressait de plaines en vallons
Mon moi s’emballait fort devant les paysages
Que je vais vous décrire en vers et sans ambages.
Les arbres, en avril, s’habillent de frissons.
Le sentier du désir, dont la courbe coquine
D’une dune aux grains blancs se dorait au soleil
La nature au printemps, après un grand sommeil
Offre de beaux atours au marcheur qui chemine…
Parmi les profondeurs où plongea mon regard
Je vis sa perspective à l’heure méridienne,
Mais, des gorges du Tarn, je préférai la sienne.
Mon vers perdit raison, j’abandonnai Ronsard !
Posant mon sac à dos, pour jouir du point de vue
Les yeux écarquillés, je m’assis près du bord.
S’affolait ma boussole à en perdre le nord.
Magellan qui découvre une terre inconnue.
J’apercevais au loin le sombre d’un delta
Le corps batifolait, j’étais en prétentaine
J’oubliais, je l’avoue, les châteaux de Touraine.
On ne peut se lasser d’un tel panorama.
Le chemin serpentait sur la route impudique,
Et du mont de Vénus, ce bel accroche-cœur
Le Rubicon franchit, j’ai cueilli cette fleur
Pour accompagner ma promenade érotique !
Ma rime baladeuse approchait le décor
Où mon âme voguait dans l’ivresse captive
Qu’un vent rusé, malin, emportait vers la rive
D’un pays accueillant et d’une île au trésor.
L’itinéraire allait, loin de tout balisage
Sur le chemin, perdu, sans topoguide à jour
Sur un dernier regard, moi l’humble troubadour
D’une rime j’ai mis terme au vagabondage…
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villerme.jeanpaul@neuf.fr
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