Pardon, c'était juste un pavé dans les "Marre"
La pièce est plongée dans l'obscurité totale.
Le silence est entier, et même assourdissant.
Un homme est immobile, et à l'horizontale,
Couché sous l'étendue d'un spleen envahissant.
Son lit est planté là , comme un piquet de grève
Scandant de l'inertie cassant les mouvements,
Laissant imaginer, croire à un mauvais rêve
Piégeant même un thorax en plein soulèvement.
Un plafond d'inquiétude où l'œil se focalise,
En devient émétique et rejette en fuyant,
Une ampoule impudique et sa douille où s'enlise
Une impression de vide, où tout est ennuyant.
En face une fenêtre en perte d'éclairage,
N'ayant plus vu le jour depuis déjà des nuits,
Semble avoir oubliée la couleur des orages,
Le charme du soleil, et des climats fortuits.
Et devant ces carreaux, un voile, ô paysage,
Tombant comme une vague à l'aplomb de la mer,
Vers un ciel infini cachant bien des naufrages,
Des radeaux délabrés par des flux trop amers!
Un monde à ces rideaux aux couleurs des poussières,
Occultant sans le voir un trouble assombrissant
L'espoir tout liquidé, dans l'eau d'une prière,
Chassée vers l'océan où glisse un impuissant.
----------------------------------------------------------------
Both sides of the blade; Tindersticks
----------------