SPHYRIA a écrit :
Pour apaiser ta peine
Je te dirai le temps qui caresse le jour
Et la brume rêveuse en cette aube endormie,
Je ferai naître en toi la paisible accalmie,
Tout l'espoir du matin frémissant alentour.
Entends-tu cet oiseau qui clame son amour
Dans le froid de l'hiver en divine alchimie ?
Il est le chant du monde et chasse l'ennemie,
La sinistre tristesse, éclatant troubadour.
Pour apaiser ta peine, effacer cette larme
Dissiper le malheur en cette aube de parme,
Je peindrai l'horizon d'une teinte d'argent.
Elle luira sans fin tout au long de cette heure
Qui chassera le Mal dans son cours diligent,
Tu verras l'allégresse entrer dans ta demeure !
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Bonjour SPHYRIA,
Un vrai sonnet se définit d'abord par sa concision. Sa forme brève implique une écriture spécifique de la "brièveté" pour dire "beaucoup" en peu de mots. C'est le langage de la "densité". Aussi, te tiens à te faire part de toute mon admiration pour la qualité "technique" et ta maîtrise prosodique, ainsi que pour l'excellente facture constituant la trame de ce poème.
À la lecture, on ressent avec un plaisir agréable à l'oreille ce sentiment d'équilibre dégagé de l'ordonnancement des quatrains dont les rimes embrassées sont synonymes de l'unité des huit vers.
Quant à la chute : la "pointe", j'y ai trouvé ce quatorzième vers si essentiel où tout se révèle, ou tout se résout, dynamisant le poème et le concluant de bien belle manière.
Que du bonheur !!
Belle journée à toi, SPHYRIA.
ANDRÉ
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Citation :
La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André LAUGIER)