Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1927 |
J'ai deux amours ! Mon Périgord
Du haut de son promontoire de craie blanche Se dresse, le fier et majestueux château Surplombant les eaux calmes de la Dordogne En bas, encastrées dans la paroi rocheuse Les reflets des maisons se noient dans les flots.
Elles nous montrent leur visage médiéval Pignon sculpté ou façade à colombages Fenêtre à meneaux, au caractère ancestral Et les vieux murs ont des senteurs pastorales Embaumant les ruelles étroites du village.
Au pied de la falaise, au bord des rives On peut voir amarrer, les paisibles gabares Puis ces vaisseaux de bois à la lenteur passive Vont vers Bordeaux, et là , attachant leurs étrives Sur le quai, on peut voir un marin goguenard.
Au sud de la Dordogne, mon Périgord est noir Celui des premiers hommes, ils avaient compris Neandertal et Cro-Magnon, la préhistoire En ces lieux, ils en étaient vraiment épris !
Riches sites, paysages exceptionnels J’aime ce pays de contrastes et de couleurs Visiter ces grottes habitées ou naturelles Entre forêts et vallées, tout est enjôleur !
Belvès et Domme, villages pittoresques Parmi les plus beaux de France, les découvrir Tout comme les châteaux et les manoirs, les fresques Du passé de Lascaux, il faut les conquérir !
Truffes, cèpes, foie gras et confit de canard Ces mets font la notoriété du terroir Voir les sangliers et chevreuils, cerfs et renards Profiter du moment à la tombée du soir !
Se prélasser, nager, ou faire du canot Sur la rivière Dordogne, un pur plaisir Marchés de gastronomie ou artisanaux Mon Périgord remplit mon cœur et mes désirs !
Ma Provence
Je suis l'Olivier de Méditerranée L'arbre millénaire qui sent bon la garrigue Le thym, la lavande, à ce temps suranné Où les cigales stridulaient près de Martigues.
Moi qui écris, je porte ce joli prénom Et surtout quelque part, un peu de la Provence Cette terre de soleil, aux petits cabanons En bord de mer, doux souvenirs de mon enfance.
Je suis l'Olivier de Méditerranée Au tronc tortueux, rempli de nœuds et de bosses Mes branches se tortillent depuis tant d’années A voir des enfants, je m’amuse comme un gosse !
De douces lueurs à la clarté vespérale Éclairent de leurs feux, les vagues au ton amer Sur la plage esseulée souffle le mistral Les bateaux subissent les humeurs de la mer.
Le vent amène les senteurs de la Provence De lointains souvenirs embaument ma mémoire Les champs de lavande et les liqueurs de jouvence Ballades matinales près du promontoire.
Je rêve assis devant l'immensité bleutée L'esprit prend son envol et part vers l'horizon L'albatros aux larges ailes va folâtrer Entre les vaisseaux, aux lourdes cargaisons.
L'été, quand les rais brûlants de l'astre solaire Inondent de chaleur, de clarté, les marchés Places de village, les lueurs crépusculaires N'incitent pas les badauds à aller marcher
Je savoure pleinement ces moments oisifs Où sous l'ombre d'un beau et très vieux platane Assis sur un banc, surgit l'instant exclusif Quand je vois passer près de moi les petits ânes
Qu'il est doux de vivre dans ma belle Provence Le chant stridulant des cigales, la lavande Qui embaume les champs, mais quelle providence Toutes ces odeurs, saveurs, j'ai l'âme gourmande !
Le doux pays des hommes et des dieux Terre de contrastes, terre de lumière Le mistral qui chasse les nuages, sculpte les arbres La brise qui transporte le parfum de la garrigue
Les champs de lavande aux fragrances odorantes Les chevaux et les taureaux en liberté Les peintres, aux tableaux pittoresques Les marchés où l'on entend l'accent chantant
Les petits ports au bord de secrètes calanques Les pins qui se reflètent dans la mer qui scintille Les maisons aux murs de pierre, aux jolis cabanons La Provence, un esprit, un art de bien vivre.
Au milieu des tempêtes, au milieu des tumultes Quand la mer se déchaîne et que la terre rugit Un grand oiseau de feu étend ses ailes de brume Sur le sommeil profond d'un pâtre endormi.
Et sur la montagne au sommet tourmenté Quand la forêt recouvre de son vert manteau Des espaces naturels, coule au fond de vallée Le chant minéral d'un torrent indompté.
Puis quand le vent amène de suaves fragrances S'élèvent des champs de lavande, les odeurs bleutées Des rêves d'enfance, aux couleurs de Provence Aux ocres aigres douces, aux charmes désuets.
De la pierre d'un vieux moulin délabré On entend le bruissement millénaire De la roue qui s'épuise nonchalante À moudre, le grain de nos souvenirs.
Assis sur la margelle d'un vieux puits sans fond Je contemple la lune mutine et les étoiles Qui dans un bal astral, dansent une gigue Endiablée, et je rêve enfin, à la beauté du jour !
Je rêve des couleurs de la douce Provence De voir les oliviers de Saint-Paul-de-Vence De sentir la lavande, son parfum fragrant D’ouïr les cigales striduler dans les champs.
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