Roman du chœur...
ROMAN DU CHÅ’UR
Ce sont des lieux simples et austères
Que les choristes aiment à hanter.
Cloîtres chapelles et monastères
Vivants témoins de l’art roman
Erigés sur temples païens
De tellurique architecture
Qui nous vient de la nuit des temps
Soufflée par anges et démons
Aux bâtisseurs et francs maçons.
Voûtes plein cintre et absides
Donnent puissance et vibrato
La stéréo est dans la pierre
Sonnent les trompes à Jéricho
Livrets profanes ou bien sacrés
Chorales corse, chorales basque
Chants grégoriens et grandes orgues
De Valcabrère à Saint Lizier
Trouvent ici leur plénitude.
Les sons vocaux en synergie
Avec les nefs de l’impossible
Des dissonances font l’harmonie.
Vibrer au plus profond de l’âme
Résonner même en son corps
Les chœurs deviennent le vecteur
L’union du ciel et de la terre.
Le singulier chacun dépasse
Autre niveau que l’unisson
Feedback des voix frôle l’extase
La paix de ceux qui ont trouvé
Le plaisir du chant partagé.
Un jour j’ai été en Saintonge
Dans une crypte enterrée
Que nous étions à visiter
Je voulus tester l’acoustique
De ce lieu qui m’était vantée
Moi, mécréant j’ai entonné
De Noël le chant de minuit
Et là soudain mes compagnons
Ont joint leur voix au baryton
Des vieilles pierres éveillé l’âme
En étonnante communion.
En temps lointain j’étais choriste
Au pays de canto cigales.
Parceval