Et si l’on se disait en ce jour de printemps
Tout l’amour en offrande à ceux qui sont vivants?
Bien avant l’agonie en guise de ratures
Éclaboussant de sang ta si belle écriture.
Puisqu’il ne l’entend plus, puisqu’il n’a pas changé
D’adresse ou je ne sais, puisqu’il est mort tu sais!
Il ne reviendra pas écouter tes poèmes
Simplement pour entendre au final que tu l’aimes.
Il est mort. Disparu. Retourné au silence,
Dans ce lieu mystérieux juste avant la naissance,
Un lieu sans poésie, des mots jetés en l’air,
Retombant comme lui, Ă quelques pieds sous terre.
Il était beau pourtant et Dieu qu’il sentait bon
L’imparfait du verbe être au bout de ton crayon…
Pourquoi ne pas Ă©crire Ă ceux qui sont en vie?
Car il se pourrait bien qu’ils y passent, eux aussi.
----------------
"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.