Les sans ciels
Les sans ciels
Ils vivent sous les ponts dans le froid rugueux
Des quidams passent et les nomme les gueux
Ils s'endorment dans des squats sur des matelas aux vitres cassées
Ils sont dans la rue attendant une piécette la tête toujours baissée
Mais ils leur manquent l'essentiel.
Leurs vies c'est la peur , et toujours toujours la faim
Et pour beaucoup l'espoir terrible de voir venir la fin
Ils meurent le plus souvent le plus souvent l'été
Avec les rêves fugace ce qu'ils furent , et ont étés
Mais ils leur manquent l'essentiel.
On les regarde avec dédain parfois même avec mepris
Mais on oublie que dans ce piège on peut tous êtres pris
La nuit venue ils s'endorment dans la faiblesse d'une triste flamme
Réfléchissant à en finir en se tranchant la gorge d'une lame
Mais ils leur manquent l'essentiel.
Le doir venu , l'hiver ils essaient de se réchauffer dans un parking
Luttant contre le vent , la pluie , la neige comme sur un ring
Et puis un matin on retrouve un des leurs , un des notres mort
Mais pour les gens bien-pensants ça fait partie de leurs sort
Mais ils leur manquent l'essentiel.
Ils s'endorment au soir glacial sur les bouches d'égouts
A la vue des passants qui les observent avec dégoût
Ils s'endorment le ventre vide avec comme repas de la soupe au pierres
Ils s'endorment comme l'hiver cinquante et un l'abbé Pierre
Mais ils leur manquent l'essentiel.
Ils s'endorment de mourir dans un monde qui n'est pas a eux
Ils s'endorment en esperant mourir de ne pas devenir vieux
Comme des oiseaux fragiles dans les branches
Comme presque des humains faisant la manche
Mais ils leur manquent l'essentiel
Le regard compatissant d'un passant les rechauffant comme un gamin
La chaleur d'une parole quand le gel , quand le froid crispe leurs mains
Ils survivent en dessous des etoiles les sans ciels
Pour eux un toit ne serait simplement que l'essentiel
----------------
la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann