Tu as voulu servir un amusant rondeau
Sans prévenir le monde assis sur ton radeau.
Lors voilà que le vent, léger comme une brise,
S’est mis à nous bercer, nous prenant par surprise.
Tressant alors tes mots tu nous fais un cadeau.
En faire un long récit attire les badauds
Et même quelquefois de satanés farauds.
Avec ton amitié, pour unique entreprise,
Tu as voulu servir !
En buvant, trop souvent, bien plus de vin que d’eau
On finit par gloser, s’accrochant au rideau.
Fais donc très attention ; pour être sans méprise
Il te faut naviguer en ayant bonne emprise.
Ici c'est les gênés que, sans nul fricandeau,
Tu as voulu servir !