Regardez-le sourire! N’est-il pas à envier ?
Celui qui, sous les coups, continue d’avancer,
Debout, le bonheur fier, et la bouche grondeuse:
C’est un choix, mes amis, si la vie est heureuse.
Toujours prêt à déjouer l’arrière-plan de l’intime,
L’arrogance galante, toujours loin de mes rimes;
Aujourd’hui se demande, au creux de mes efforts,
Si cet homme au final n’a pas tout à fait tort.
Que dis-je, ô trahison! Coupable de quiétude,
Que la sérénité devienne l’habitude!
Rien qu’une heure, s’il le faut, envelopper mon coeur
De cette couverture tant connue de l’acteur.
Où se cache le fil fixé dessous ses pas?
A la place, une route qui raconte tout droit
La virée d’un héros au visage masqué,
Héros pour qui les larmes ne semblent pas salées.
Alors je l’envie, oui, autant que je le hais!
Qu’a-t-il de plus que moi, ce connard guilleret?
Que diable, un peu de poigne! Et comme par magie,
Pourrait s’évaporer toute ma poésie?
Elle est là , mon ami, je ne l’ai pas choisie…
Comment te dire merde tout en restant poli?
On n’est pas tous égaux devant la volonté;
A vrai dire, je ne sais même pas qui tu es.
Derrière les éclats, le secret de l’acteur
A peut-être également l’arrière-goût de la peur.
Jusqu’où va le mensonge de cet homme comblé
Lorsqu’il compte au matin les plis de son reflet?
C’est un hymne à la mort, tous égaux devant elle;
Fini. On ne joue plus, qu’il empoigne sa pelle
Avec le même entrain, qu’il creuse sans effroi
Le tombeau dans lequel il repose déjà .
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.