A l’ombre des étoiles où naissent les amours,
Un prénom dort encore, il est minuit du jour.
La nuit n’était pas seule, aussi se souvient-il
De cette piètre larme coincée entre les cils?
A-t-il peut-être aimé ailleurs que dans son lit?
Une rose posée juste à côté de lui,
Des pétales au hasard de son cœur vieillissant
Effleurent le regard du bel au bois dormant.
Certains disent qu’il sait le secret des caresses
A s’en faire si mal qu’il ne sait si l’ivresse
De cette comĂ©die, l’a conduit jusque lĂ
Simplement pour jouer à celui qu’il n’est pas.
D’autres pensent aux miracles! A l’odeur qui revient
Mettre au bout de son nez, l’euphorie d’un chagrin,
Comme si, Ă minuit, on avait tout compris
De l’aube qui se lève pour enfanter la vie.
Mais qu’il dorme, Ô rêveur, d’un soleil sans épine!
Les rayons de son âme à sa bouche dessinent
Le sourire vagabond de ceux pour qui le temps
N’a jamais rien offert à celui qui attend.
A sa gauche une femme, la même qu’avant-hier,
Accuse autant son couple d’être célibataire
Que l’espoir imbécile, pourtant là sous ses yeux :
Quelque fois, un plus un font qu’il n’est pas sûr d’eux…
Le réveil a grincé à l’appel du dehors,
C’est une autre partie qui se joue quand il sort
La nuit, sous les Ă©toiles, victime du matin
Puisque il sait qu’à minuit sonne le lendemain.
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.