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     L'AIGLE ET LE HIBOU
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Expéditeur Conversation
troubadoc
Envoyé le :  3/10/2021 10:35
Plume d'or
Inscrit le: 16/10/2012
De: valras plage
Envois: 1061
L'AIGLE ET LE HIBOU
L 'AIGLE ET LE HIBOU
L' Agla é ló Chot

L'Aigle et le Chat-Huant leurs querelles cessèrent,
L'Agla é ló Caùs lors garólhas désflaquéron,
et firent tant qu'ils s’embrassèrent.
é faguèron tant qué sé pótónéron.
L'un jura foi de roi, l'autre foi de hibou,
L'ùn jurèt fè dé réï, l'aùtré fè dé chot,
qu'ils ne goberaient leurs petits peu ni prou.
qué né gólarian lors pichons pàù ni pré.
« Connaissez-vous les miens ? Dit l'oiseau de Minerve.
« Cónéïssètz lés méùs ? Dis l'aùcél dé Minerva. »
Non dit l'Aigle. Tant pis, reprit le triste oiseau ;
« Nó dis l'Agla. » « Tant-pièg, réprénguèt ló tristé aùcel ;
je crains en ce cas pour leur peau ;
crénti én aquel cas ta lor pèl ;
c'est hasard si je les conserve.
aquo és cas si lés sérvissi.
Comme vous êtes roi, vous ne considérez
Cóma sètz réï, né cónsiratz
qui ni quoi;rois et dieux mettent, quoi qu'on leur dise,
cal ni qué ; réï é diéùx métan, qué qué sé lor dis
tout en même catégorie.
tót én quitamént catégorià.
Adieu mes nourrissons, si vous les rencontrez.
Adiéù méùs noïrigadórs, si vós lés réscóntratz. »
« Peignez -les-moi, dit l'Aigle, ou bien me les montrez ;
« Pénchènatz-lés mé,dis l'Agla, ó bén mé lés móntratz ;
je n'y toucherai de ma vie »
n'i tócaraï dé méù vidà »
Le Hibou répartit: « Mes petits sont mignons,
Ló Chot réspóndèt : « Méùs pichons són coïnés,
beaux, bien faits, et jolis sur tous leurs compagnons ;
béls, plà fachs, é pólits sus tótès lors cómpanhons ;
vous les reconnaîtrez sans peine à cette marque.
lés cónéïssérètz sén pénà à aquéla mérca.
N'allez pas l'oublier;retenez-la si bien
N'anetz pas là désbrénbar ; récótatz-là si bén
que chez moi la maudite Parque
qué co ïéù la malésidà Parqué

n'entre point par votre moyen »
né dintra ponch per vostré méjan »
Il advint qu'au Hibou dieu donna géniture ;
Éndévénguèt qué al Chot diéù balhèt éngédrédórà ;
de façon qu'un beau soir qu'il était en pâture,
dé biaïs qué ùn bél sèr qué éra én apastadà,
notre Aigle aperçut d'aventure,
nostré Agla dévistèt d'avénturà,
dans les coins d'une roche dure,
dins lés cantóns d'ùna rocà durà,
ou dans les trous d'une masure
ó dins lés traùcs d'ùna tamarat
(je ne sais pas lequel des deux)
( né sabi pas cal dés dós)
de petits monstres fort hideux,
dé pichons mostrè fort orrès,
rechignés,un air triste, une voix de mégère.
réganhats, ùn aïré tristè, ùna votz dé trochas.
« Ces enfants ne sont pas,dit l'Aigle, à notre ami.
« Aquélés maïnatgès né són pas, dis l'Agla, à nostré amic.
Croquons-les » Le galant n'en fit pas qu'à demi;
Cruscam-lés » Ló plaséntièr n'én faguèt pas qué à mièg ;
ses repas ne sont point repas à la légère.
séùs répaïs né són pas répaïs à la léùgérà.
Le Hibou ,de retour,ne trouve que les pieds
Ló Chot, dé torna, né trapa qué lés pès
de ses chers nourrissons,hélas ! Pour toute chose.
dé séùs cars noïrigadórs, aïlas ! Per tótà caùsà.
Il se plaint;et les dieux sont par lui suppliés
Sé planh ; é lés diéùs són pér él sóplégats
de punir le brigand qui de son deuil est la cause.
dé péntigar ló tochin qué dé séù dól és la caùsà.
Quelqu'un lui dit alors :« N'en accuse que toi
Calqu'ùn én el dis alavètz : « N'én éncusà qué téù
ou plutôt la commune loi
ó maïléù la cómùnà léï
qui veut qu'on trouve son semblable
qué vol qué sé trapa séù sémbladór
beau, bien fait, et sur tous aimable.
pólit, plà fach, é sus tótès aïmadis.
Tu fis de tes enfants à l'Aigle ce portrait ;
Faguérès dé téùs maïnatgès à l'Agla aquel pertrach ;
en avaient-ils le moindre trait ?
én avian élès ló méndra trach ?

JEAN DE LA FONTAINE


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la vie est belle a la retraite que tu en ai 60 ou 70 ou plus si tu es en bonne santé! tamalou? mot a eviter;
les poemes un passe-temps sans aucune pretention dans la beauté de l'aurore avec le soleil qui me fait des levers pharaonique sur la mer...

eolienne
Envoyé le :  3/10/2021 13:16
Webmaster
Inscrit le: 22/6/2005
De: Région Parisienne
Envois: 40406
Re: L'AIGLE ET LE HIBOU
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