J’en suis sûr ! C’est certain ! Je l’avais ce matin !
Ma mémoire en défaut me joue des tours pendables !
Serais-je si troublé que j’en perds mon latin ?
Je n’ai pas d’arguments, ils sont indéfendables !
Neurones en folie, crâne en ébullition,
Je crois perdre la tête et cherche mes idées.
Quel foutoir ! Quel merdier ! Quelle démolition !
C’est le chaos total, mes cases sont vidées !
Comment y remédier lorsque c’est le fourbi ?
Que votre ciboulot ressemble à ce fatras ?
Que le capharnaüm vous a tout estourbi ?
Que tout semble écroulé dans un grand patatras ?
Je rame, c’est le binz, il faut que je m’en sorte,
Pagayer en pagaille en cette pétaudière !
Trouver une sortie, défoncer une porte,
Aérer ce bordel, là -haut dans ma chaudière !
Je suis fou, je le sens ! Je dois me voire en face !
Y a-t-il un miroir dans tout ce bric-Ã -brac ?
Je dois me ressaisir avant que tout s’efface,
Retrouver mes esprits même s’ils sont en vrac !
Aurais-je transpiré pour avoir tant fondu ?
Une flaque à mes pieds me renvoie mon image…
Je ne suis qu’un crétin ! Que je sois donc pendu !
C’est bien moi ce reflet ! Ce n’est pas un mirage !
Elle est bien à sa place ! Pas d’hallucination …?
Je ne l’ai donc perdue… Là , sur la camisole,
Je la reconnais bien… ! Quelle illumination !
J’ai retrouvé ma tête… et perdu la boussole.