Voilà que mes souliers
Ont fui l'habitude
Je les ai vu gambader
Sans lacet, nez au vent
Je n'ai pas pu résister
À la porte entrouverte
Au p'tit vent de liberté
Qui chantait sous le soleil
Je suis sortie, pieds nus
Sans égard aux cailloux
Qui se prélassaient fièrement
Sur le bord de ma joie
De jeunesse je vivais
Follement comme le blé
Chatouillé par les rires
Des enfants trop heureux
La vie rigolait tant
Dans ma tête et mon corps
Que j'en ai oublié
Mes godasses en fuite
Il était temps de rentrer
Avec la terre sous mes pieds
Je ne l'ai pas ramassé
Je vais y semer le bonheur
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sylvianni