J'ai le coeur qui bat mais pour ouvrir quelle porte ?
Mon imagination est un travail de commande
Comme on commandait un tableau autrefois
J'écris une lettre débordant de mots
Ma pensée est une cabine d'essayage
Le verbe ne s'arrête jamais de se conjuguer
Je corrige ce que le réel n'a pu réussir
Quand les mots me manquent ,je me perds
Comme tout poète
Je nais dans le buisson de teint
Dans un imperturbable désir , rêve
Un mot l'emporte
J'écris pour me comprendre
Je vais à la ligne pour continuer d'accompagner
Dans les herbes hautes comme la marée montante
J'aime far /fouiller comme far loin en anglais
Loin à l'ouest , l'est , le sud , le nord
Pas pour les lecteurs en arrière mais pour les arrière arrière lecteurs
Mais trop bougé c'est signe que l'on n'a pas encore muri !
Dehors le mur d'ombre aucune voix ne sort
Se cacher du trop de soleil ,ne pas faire de bruit pour ne pas être découvert
Le mot de la fin l'éventail qui s'ouvre comme les plumes d'un paon
L'éMANN redevient no man's land
Il ne reste qu'un land art
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domi.gondrand@laposte.net