Le cours du temps
Je sens en moi une présence insidieuse
Lancinante, elle me pénètre malgré moi.
Me dérobant chaque jour comme une égreneuse
Tout mon romantisme et mes bienveillants émois.
Persévérant, je livre un combat chaque jour
Ne me laissant jamais aller au désespoir.
Je me tiens désespérément à mes amours
Qui m’accompagneront constants, jusqu’au grand soir.
Qu’importe les larmes, qu’importe les souffrances
Seul importe pour moi ma présence ici-bas.
Mes obsécrations iront harceler ma chance
Afin de l’exhorter dans mes ultimes ébats.
Ces circonstances me volent mes illusions
Une à une, sans jamais le moindre répit.
Délaissant les tristesses et les désillusions
Mon intimité ne connaît plus que dépit.
Je le sens en moi, ce temps morne qui abdique
Il me fuit inexorablement sans décence.
M’imposant ses affligeantes contraintes algiques
Dans ce monde mort de la dégénérescence.
Daniel Lefebvre
26.09.2021
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