T’as passé ta vie à patcher tes trous
Te voilà tout rapiécé, comme un jouet
Avec lequel on a trop jouer, par peur,
De se retrouver seul, à l’ombre de soi.
Des raccourcis, t’en as pris à la tonne
C’était plus facile que d’emprunter l’détour
Où t’aurais dû te reposer un peu
Pour enlever les cailloux de tes souliers
Mais t’as jamais été doué pour t’pencher
Sur les ampoules que t’as au fond du cœur
La misère d’un être, se vêt aisément,
Quand on a grandi au fil à coudre
Te voilà tout rapiécé, je peine à voir
Cette lueur qui vacillait dans tes yeux
Viens donc dans mes bras, une seconde ou deux,
La tendresse soulage bien des souffrances
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sylvianni