Ma malheureuse âme,
Ma malheureuse âme est toute ouïe
Aux douloureux maux que je subis
Et qui brûlent mes entrailles sans répit
En attisées braises en jours et nuits,
Mon cœur par le désespoir desséché,
Je ne suis que l’ombre de ce que j’étais,
Errant dans mes sombres pensées
Sur le chemin que le sort m’a destiné,
Les liens se sont subitement brisés
Et tout est devenu à ma vue sans sapidité
Et sans enchantement, je suis si lassé
De cet étroit monde dénudé de vérité,
Mon univers pesant et monotone
N’est plus qu’une confuse icône
Où de mes amis, il ne m’en reste personne
Tel l’arbre que le vent dévêt à l’automne,
Bari