Le message est beau et bien formulé. Par certains aspects, le texte me fait penser à du Anne Sylvestre. Le rythme créé par la structure infinitif + complément est simple, mais toujours très efficace et nous embarque dans une ronde parfaitement circulaire, ou disons un peu elliptique pour le coup.
J'ai en effet, deux petits accrochages sur ce texte (mais qui ne m'empêchent pas de l'apprécier).
Le premier me vient du 6e vers : "Pour apprivoiser le son silence". Le déterminant "le" est-il surnuméraire ? J'entrevois un sens à sa présence, mais il rompt un peu la fluidité du vers, je trouve.
Le second me vient d'une autre forme de rupture mais au niveau des rimes. Les trois premières strophes fonctionnent autour d'une unique rime en "ance" qui est abandonnée sans que la forme ou le fond n'ait réellement changé à partir de la 4e strophe. Pourquoi ? Si c'est le manque de rimes en "ance" qui est à incriminer, pourquoi ne pas avoir à tout le moins conservé le schéma d'une rime quadruplée ?
Bref, ce sont des détails de pinailleur, mais je suis un pinailleur. Cela n'enlève rien à l'impression agréable et à la mélodie globale qui se dégage de votre poème.