Bonjour Sphyria,
Je crois volontiers, de plus en plus, que le dodécasyllabe, ou alexandrin, a le prodigieux pouvoir de traverser les siècles, les millénaires, avec cette indemne aptitude à moduler toujours nos sentiments et nos impressions, à recommencer encore et encore à nous émouvoir... comme si c'était chaque fois la première fois...
Vous en êtes le témoin...
Et votre poème me remet en mémoire une promenade que je fis au printemps le long d'une véritable 'rivière' de fleurs parme.
Mes larmes coulèrent aussi sur les corolles, se mêlant à leur lumière.
Car je pensais à l'être qui m'avait si souvent accompagné là ... à cet être qui n'est plus de cette vie terrestre...et je cherchais comme un signe de deuil, parmi les pétales, comme un frémissement de compassion...
Mais j'entends, de cristal, le chant de l'oiseau espérant...
'Il voit l'invisible' et ses trilles me convainquent peu à peu que le lendemain l'emporte sur la nuit... que continûment la Métamorphose des êtres et des choses l'emportera sur la finitude.
Respectueusement