C’est les noces d’une belle fleur se grisant
Sur un tapis de plante acaule
Au dais nuptial recouvert des feuillages luisants
D’un beau saule
Les butineuses dansent et tournent autour
Impatientes de porter la dot
A la dame excitée dans ses plus beaux atours
Attendant les pollens en pelote
Au creux du calice se pose lentement le nectar
Voyageant dans les huches
Des témoins mellifères sur la flore des essarts
Qui les sépare de la ruche
De la fleur à la garde-robe gaufré de la nature
L’or dans leurs jabots
Déplacé jusqu’au couvain pour le rendre mature
Aux battements des sabots
Une fête arrosée de pain d’abeille et d’eau sucrée
La larve propulsée à l’ivresse
S’embrasse et se passe la dot en salive épurée
Sur une ébauche en finesse
Des lors les rhombes de la ruche se referment
La reine dans sa tenue d’apparat
Se délecte appréciant l’apport et l’opercule se ferme
Avant d’atteindre le dernier carat
Med feyz
----------------
« Quand tu auras désappris à espérer, je t’apprendrai à vouloir » Sénèque.