GARE TERMINUS
C'est une gare sans secret,
On le sait,
Qui n'a de permis qu'un aller,
Tamponné.
Certains s'affolent sur les quais,
Déchirés,
Laissant sur place leur vie passée,
Mal menée.
D'autres arrivent lentement,
Sûrement,
Vers un cher havre qu'on attend,
Trop longtemps.
Quelques-uns d'entre eux ratent l'heure,
Pas par peur,
Mais pour un reste de labeur,
En bonheur.
Le train vient sur la voie unique,
Si tragique,
Pour un solo sans sens comique,
Mais magique.
Le Grand Chef de la dernière gare,
De nulle part,
Accueille les voyageurs sans fards,
Ni pétards.
Il s'inquiète de leurs lourds bagages,
C'est fort sage,
Afin de connaître, au passage,
Leur visage.
Plusieurs sont très méconnaissables,
Voire passables...
Quelques rares et trop innommables,
Non viables.
Un vêtement Lui plaît beaucoup,
Et surtout :
Il a pour nom"amour", même fou :
Un atout.
Cet Hôte les accueille chez Lui,
Aujourd'hui !
De la consigne, a fermé l'huis,
Des punis !!
Note de l'auteur : J'ai bien connu les gares puisque mon père était cheminot.
"C'est une gare sans secret" = où l'on ne peut rien cacher !...
"De nulle part" : Bien évidemment, cela ne peut être "Paris-Austerlitz !". Par extension : d'un Royaume non-divisé !!!...
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Floriane
" Seul l'amour survit ! "
" La poésie, une source intarissable..."