LE GRAND JARDIN DE PROVENCE





Quand d’un seul coup en septembre
Les matins se faisaient frileux

Quand octobre abandonnait aux rafales les feuilles épuisées

Quand paris revêtait son linceul de Toussaint

Et que seul un soleil blafard parvenait à vaincre la nuit

Que nous entrions dans le froid dont la vivacité ressemblait à la mort

Que la chouette voletant étendant ses ailes effrayantes
Fantôme de la nuit de l’hiver

Quand la terre gelée craquelait sous nos pas

Quand le printemps tardait tant à venir
Et qu’il fallait le mois de mai pour que les arbres
Retrouvent pâlichonnes et nouées sur elles-mêmes
Les feuilles endormies

Que le mois de juin ne savait ce qu’il voulait
Ses bourrasques en soleil pâle
Ses tempêtes en pluies battantes
Sa fraîcheur en chaleur lourde et pesante

Que tu me manquais ma Provence enfantine

Aux longues haies de cyprès pour arrêter le vent et le ciel
Aux roseaux longeant les sources folles
Aux cigales au chant enivrant qui annonçaient avec vigueur le retour de l’été
Aux restanques qui parlent d’un passé de floraison
Aux champs de vignes lourdes de grappes et de feuilles déployées
Où les vendangeurs dans la joie et la gaieté crient leur amour de la vie
Aux couchers de soleils roses et mauves
Et puis il y a la mer
Que je contemple
Ivre de vent de soleil et de liberté
Je suis rentrée chez moi

bravo pour ce magnifique poème !!!
on voit combien tu aimes ta région, et comme tu la décris si bien
j'ai beaucoup aimé
amitiés
Brigitte

moi aussi j'ai beaucoup aime les coucher du soleil maggnifique en provence
merci de le partager encore avec moi

ET bien Anne quel joli poème pour l ' amour d 'une si belle région;je comprends ton attachement car la diversité des odeurs florales en provence est grandiose!

Un magnifique écrit en l honneur de la Provence , pays aux mille charmes entre Italie , France et Espagne !