Nous marchions sans se lasser, des kilomètres Quand nous nous aimions, étant enfants. Ce fut naguère, loin du marasme latent Où l'amour et le pardon régnaient en maîtres.
Sur le perron des retentissants souvenirs Dans la nostalgie de nos blancs sourires Nous courûmes à travers champs de mais Et roulàmes dans l'herbe grasse et lisse.
La ferveur et la jovialité prirent le dessus Quant à l'incongru et à notre insu Nous nous laissâmes, à brides abattues, Arpenter le lopin, celui-là près du ru.
Que de bouleaux! Que de peupliers et mimosas! Bordant allègrement l'orée de notre ferme. Et ces bovins et autres caprins et ovins Paissant dans le silence qu'imposait l'aléa.
Nous parlâmes un français Ô combien beau! Quand tu me récitais les fables De La Fontaine, Dans la foulée, je te parlais du chevalier Roland De son épopée dans ce lieu nommé Ronceveaux.
La notion de saisons semblait inexistante Tellement la gaieté colonisait nos coeurs On ne distinguait ni automne ni printemps ni été ni hiver Et pourtant nous vivions dans la disette criante.
En dépit de tout ,nous nous enlacâmes mollement Et sur les joues, nous embrassâmes furtivement. Quand le soir, sous la dansante lueur d'un quinquet A même le sol on sortait plumiers et encriers Nous revisions les leçons que monsieur Alain Nous recommanda d'apprendre avec tout l'entrain. ....... ..... ....TAREK . Le 13 Juin 2021.
Votre poème est une ode aux jours heureux, la tendresse enfantine, amourette devrais je dire, c'est le beau de deux enfants qui apprécient la vie malgré les difficultés. Une telle harmonien complicité ne peux s'oublier.
Les amitiés enfantines et, parfois, les amours enfantines sont de véritables attachements quoiqu'en pensent les adultes , en général.
S'il y a séparation provoquée par un déménagement , par exemple, cela peut être un vrai déchirement.
Le poète narre avec candeur les promenades, les embrassades, les jeux et le plaisir que donnait à ces deux enfants la joie du partage de la langue française et de leurs études.
La nature verdoyante arborée et agricole où ils évoluaient était partie prenante de leur joie de vivre malgré les durs aléas de leur enfance.
Merci Tarek pour ce beau poème qui nous renvoie , aussi , à des souvenirs d'enfance. Amitiés Nat
COPAINS DU MONDE - Les Enfantastiques
----------------------------------------------------------------------------- Les Poppys - Il Faut Une Fleur Pour Faire Le Monde - 1981
---------------- Les haillons de l’amour ne se reprisent pas . Nataraja.
Une jolie page de ce journal intime se tourne vers le passé , heureux et innocent où la langue Française attirait par ses fables poète et philosophe , vous êtes ! merci Ami Terry