8 juin 2021
Eu égard à ce qui s'est passé aujourd'hui 8 juin dans la Drôme, je modifie ce poème et retirant les refrains.
Il ne visait pas le Président particulièrement, mais surtout l'ensemble de la galaxie d'êtres nuisibles, parasites, parasite ou nocifs qui règne sur les destinées économiques du pays.
Je ne veux pas participer à la désagrégation de la démocratie que j'ai toujours défendue.
Le texte se tient d'ailleurs aussi bien sans le refrain qui a été beaucoup plus de mise pendant la période d'avant le Président actuel
C'est vrai que tout le monde n'a pas l'étoffe d'être Président des Français et les élus ont bien du courage d'affronter à chaque mandat la versatilité, l'indiscipline, l'ingratitude et le manque de sens civique et l'égoïsme de beaucoup de citoyens. La crise du covid a particulièrement mis en évidence les deuxième et quatrième traits de caractère cités.
Que chacun, y compris sur le site qui connait en ce moment des périodes de fièvre liés probablement en grande partie à la crise sanitaire qui nous tient maintenant depuis plus d'un an, (c'est mon intime conviction en lisant et en écoutant ou visualisant les actualités), essaie de reprendre ses esprits.
Il est grand temps de revenir à la poésie qui peut et d'ailleurs doit être critique quand il le faut, mais qui ne doit jamais être un terreau ou pousse la haine et l'incivisme.
Dans la fière patrie qui a donné naissance
Aux grands théoriciens, aux écrivains célèbres,
De Montaigne à Zola, écrivant avec fièvre
Sur notre destinée et notre suffisance.
Certains quidams s’autoproclament grands penseurs
Et prétendent affirmer notre nation moisie.
D’autres, très bien en vue, accentuent l’hérésie
En jouant les gourous auprès des décideurs.
Aujourd’hui la philo est en plein dévoiement
Et si les vrais auteurs se cachent pour écrire,
Lumière trop médiocre occupe le devant,
Trop occupée de vendre pour faire aimer lire.
Le Microcosme règne et ses membres régentent,
Publient souvent mauvais sans être interpellés
Alors que des bourgeons vibrants sont attaqués
Par pucerons de la critique Bien Pensante.
Aucun des ces messieurs n’ose s’interroger
Pourquoi une fraction de ce pays de France
Est en train de sombrer dans la désespérance,
Quand un tout petit nombre s’est tout arrogé.
On dit que l’exemple doit venir de très haut,
Et que voient les plus pauvres : des peines légères
Pour des crimes qui vont engendrer la misère,
Alors qu’on les poursuit pour des délits banaux.
Tous ces beaux messieurs trichent sans aucun remords,
De morale n’ont plus, mais si soif de pouvoir,
Et pour enfin toucher ce qu’il souhaite avoir,
Chacun est devenu un valet du veau d’or.
Ils ne voient plus la France, ils sont déconnectés
Des plus humbles et des malades qui gémissent
Réunions et Conseils où ils se réunissent
Ne sont faits que dans leur erreur les conforter.
Faute d’avoir voulu que la pensée soit belle,
A l’odieux marketing qui nie tout sauf l’argent,
Ils ont tout dépravé. Même les braves gens
Ne se retrouvent plus, société irréelle.
Ils ne voient qu’un modèle, un modèle illusoire,
Une pure chimère engendrant pauvreté
Pour des milliards de gens, pour la majorité,
Afin que quelques uns se goinfrent pour leur gloire.
Allons revenez nous, Molière et Diderot,
La Bruyère et bien d’autres qui ont bien su voir
Que leur présent était présage de jours noirs,
Comme encore plus tard a pu le faire Hugo
Revenez nous donner la vraie leçon de vie
Que les penseurs du jour ne savent nous apprendre.
Revenez nous parler, et vous saurez nous rendre
Dignité, par une pensée moins asservie.
Le 3 juin 2021
----------------
Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)