Ventre arrondi, coussin de peau
Bras berceurs, Ô doux cerceau !
Mère, tendre mère que je bénis
Mes premiers cris seront pour vous
Et mes sourires d'angelot,
Mère , tendre mère,
Et mes colères d'enfant roi;
Mes premiers pas, château de cartes,
Et mes petits doigts, qui s'écartent,
Puis se resserrent sur vos doigts...
J'apprendrai, je trouverai mon équilibre
En me hissant à vos genoux.
Mes premiers mots seront pour vous
Rien n'est plus doux que vous.
Dans l'or de vos cheveux,
Dans le bleu de vos yeux,
Dans le vent chaud du baiser,
Je vais voguer, m'épanouir,
Petite ombre au soleil de vos pas
Petit bout de moi... à vous.
Mère au front vanillé
Par le clin d'oeil du jour,
Qui cherche sur sa main un reste de caresse
Pour la pendre à mon cou...
Rien n'est plus doux que vous!
Mère aux lèvres pâlies
Mère au regard usé par tant de nuits
Et tant de jours enfuits...
Divine lampe au chevet de mes rêves
Voix, bourdonnante, voix qui s'élève
Pour chasser mes frayeurs d'un souffle parfumé,
Ô bouche consolante!
Mes premières amours, mes premiers chagrins
Seront pour vous ma mère
Vous qui saurez, écouter et comprendre
Qui pourrez tout entendre
Vous qui verrez en moi
Plus loin que je ne sais
Avec votre regard profond et clair.
Toute une vie encore à s'aimer !
Je ne suis qu'au premier matin ...
De vous...à toi
Toi qui me tiens
Serré contre ton sein !
Rosaly -mai2021