Je te regarde, mais tes yeux à toi ne voient rien,
Les paupières closes, le teint pâle et les traits crispés,
Sur un lit blanc d'hôpital, tu es allongée,
Je te regarde, je pleure, je ne comprends pas bien.
Tu es une seconde soeur, surtout ma chère amie,
J'ai reçu ce matin un appel angoissé,
Ta mère savait très bien à quel point je t'aimais,
C'est pour cela qu'elle m'a tout de suite avertie.
Elle m'a dit d'une voix entrecoupée de sanglots,
Des choses, qui au final, avaient bien peu de sens,
Mais en entendant Marie, hôpital, malchance,
J'ai bien compris ce que voulaient dire tous ces mots.
Emmenée en catastrophe à cet hôpital,
Je n'étais plus moi même, dans un état second,
Je t'ai vue, j'ai caressé tes longs cheveux blonds,
Sans comprendre ce qui m'arrivait, j'avais très mal.
J'ai sangloté, je t'ai secouée, j'ai pleuré,
Tu ne bougeais pas, je ne savais plus quoi faire,
Une femme m'a souri... Gentilles ces infirmières,
C'était que tu me répondes, ce que je voulais !
Je t'ai embrassée, une dernière fois sur la joue,
Tu as frémi, je voulais juste que tu me vois,
Je savais que la mort ne te laisserait pas,
Je t'ai dit "Réveilles toi, s'il te plait, Marie-lou..."
Marie-lou... dit comme ça... Une dernière fois... Idiot.
Tu voulais t'appeler Marie-lou, je le sais,
Entre nous, c'était comme ça que je t'appelais,
Mais là , pour cette dernière fois, ça sonnait faux.
J'ai répété Marie-lou, de nombreuses fois,
A chaque fois, tu fremissais, juste un petit peu,
Je fixais les paupières recouvrant tes yeux bleux,
Et dans la mort... emportes un souvenir de moi.
Je me suis levée, j'ai vraiment voulu sortir.
Arrivée à la porte une sensation disait :
"Il va se passer quelque chose, je le sais"
C'était tellement fort que je n'ai pu qu'obéir.
Je me suis encore retournée,
Tu étais juste détendue,
Et ton visage, je l'ai fixé,
Car je ne te verrais vraiment plus.
Un léger sourire a modifié ton visage,
Un beau souvenir de toi, et c'est le dernier.
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Poème de vie,
Poème fleuri,
Poème de fée,
Poème d'été...
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