* REMINISCENCE.
" - C'est rassurant, un grand-père,
ça comprend même très souvent
ce que ne comprennent pas les parents
trop occupés de leurs à faire.
Et puis, et puis,
ça marche à pas lents, un grand-père,
ça remonte tous les fils du temps,
ça devine le pourquoi du comment
lorsqu'on est de cœur à se taire,
parce qu'il a fait toutes les guerres
dont il fut vie de *combats, tant.
C'est rassurant, un grand-père,
toujours léger de pas allant,
marchant des silencieusement
du confident d'appris naguère.
C'est rassurant, un grand-père.
Çà a le doute insouciant,
le sourire d'un petit enfant
visage de retour en arrière,
et le sans tracas d'affolement
qu'il lie souvent d'infiniment
de ce que le patient préfère.
Oh oui, et d'un tellement,
c'est rassurant, un grand-père.
Ça a les mots du nonchalant,
de ceux qui prennent tout leur temps
d'une réponse qui s'espère,
et le gentil d'un compliment
partagé d'encouragements
d'un assurément de manière.
C'est aussi un peu fou, un grand-père.
Çà rit de blagues tout le temps,
histoire d'amuser le troublant
du mal qu'on a pu nous faire,
sautillant d'air amusement,
récréations jardin d'enfants
jeux d'Ă©vasions Ă ballons d'air.
Oh oui, se disait-elle, d'Il !
C'est rassurant, un grand-père.
Ça pose sa main sur ton cou
et ça t'embrasse sur la joue,
du plus fort de tout son sincère,
ça ne dit parfois rien du tout,
mais ça silence d'un comprend tout
de ses yeux de larmes perlières.
Ça écoute d'entendu surtout,
ça te serre dans les bras du doux
les mains à tendresse de prière,
ça te ballade un peu partout
pour n'ĂŞtre que d'un rendez-vous
d'une terre à ciel bain de lumière.
C'est rassurant, un grand-père.
C'est comme un livre à cœur ouvert
d'une histoire d'émotions contées,
dont on ferait lecture d'hier
d'un aujourd'hui qu'on Ă©crirait.
C'est rassurant, un grand-père.
Çà prend des notes, mais sans cahier,
çà ancre d'un esprit plumier
des retenues de phrases Ă faire,
d'une encre profondeur d'yeux fixés,
battant tout l'en cils du discret
caché d'abaisser de paupières.
Ça tremble aussi parfois, un grand-père.
Ça musique des fragilités
partitions à violon naguère,
émotions notes de main jouées
clef musicale de cœur ouvert.
C'est naturel de vérité, un grand-père.
On dirait un arbre penché
tel un saule baigné de rivière,
caresses à flots d'une main posée,
tel un voilier voguant l'hier.
Çà dort près d'une cheminée,
un grand-père,
couvert de tous les rĂŞves qu'il fait
de ses souvenirs de laine hiver
dansant dans des bleus de fumée
d'un réchauffant de mémoire claire.
Ça a des feutres petit chapeau,
un grand-père,
des cheveux écumés de mer
flottant sur des vagues d'années,
oĂą d'un parfois le vent se perd
de toutes ses plages abandonnées.
C'est, oh oui,
c'est rassurant, un grand-père.
même si de son dos plié
il peine des marches d'hier
qu'il monte de ses lents de pieds.
" - Dis, grand-père !
Raconte-moi encore la mer
océan, de tous nos voiliers,
celle à poésie d'atmosphère
se heurtant d'amour aux rochers,
celle dont tu fus barque de nos vers
de toutes nos rimes, *accostées.
Dis, grand-père ! Dis ?
Quelle formidable idée, grand-père !
OĂą as-tu appris Ă te taire de ton savoir
si bien parler,
jusqu'à m'inspirer le naguère
d'un aujourd'hui Ă t'Ă©couter ?
Dis, grand-père ! Où t'en es tu allé
de ton prénom gravé sur pierre,
duquel j'avance dans cette allée
en fleurs bouquet, de cimetière ?
Dis, grand-père ?
Dis...
AĂŻna.
Mai 2021.
* Belle journée à vous.
Merci Ă l'avance Ă ceux et celles qui passeront me lire.