Tous les deux jours en France une femme périt
Sous les coups de boutoir de son pseudo-mari,
Sous les coups acharnés de poings et de phalanges :
Cet homme qu’une mère habilla de ses langes…

La violence est perverse et s’insinue toujours
Au travers d’un langage édulcoré d’amour,
Au travers de cadeaux, de multiples caresses :
C’est ainsi que l’emprise insidieuse se tresse…

Le mal est fait, déjà, de manière invisible
Et la victime ignore, hélas, qu’elle est la cible
D’un loup pervers et fou qui pour l’instant sourit :
Avant de dévorer toute la bergerie…

Le loup dicte la loi et l’agneau se soumet
Pensant qu’il s’agit là d’une façon d’aimer,
Vestimentaire emprise et jalousie en prime :
Un vrai tri sélectif dans le choix des intimes…

Lorsque le premier coup vient frapper le visage
La victime est déjà esseulée dans sa cage,
Puis le monstre est malin, subtil, et promettra :
« Mon amour, plus jamais cela n’arrivera… »

Mensonge, évidemment ! Et le loup sort les crocs
Tous les jours davantage en devenant accro !
Humiliant, détruisant, frappant l’agneau qui bêle :
Cette femme, pourtant, fut une femme belle…

Cette femme, aujourd’hui, pense être laide et moche
L’esprit comme le corps souffre quand on l’amoche,
L’esprit comme le corps s’éteint tout doucement :
Cette femme, pourtant, rêvait d’un doux amant…

Cette femme, aujourd’hui, n’est plus qu’une plaie vive,
Le sanglot continue d’une âme à la dérive,
Le battement vaincu d’un cœur tout émietté :
Cette femme n’est plus la femme qu’elle était…

Le loup hausse le ton et la gueule déverse
Des cris, des hurlements, tout en baissant la herse…
L’agneau ne bêle pas, reclus et prisonnier :
À compter de ce jour, il va même nier…

Elle ne parle pas et ne va pas se plaindre ?
Elle a honte, elle a peur car elle a tant à craindre !
Elle est terrorisée par le monstre des lieux :
Elle joint donc les mains et supplie le bon Dieu…

Et comble de l’horreur, mille exemples l’attestent,
Quand elle ose parler de ses maux indigestes,
La femme ainsi battue doit prouver son supplice :
Décrire et ressasser l’Enfer de ses sévices…

Et comble de l’horreur, son récit terminé,
Les gens tendent l’oreille en lui riant au nez !
Le loup aux yeux de tous est un homme charmant :
Et tout le monde est prêt à faire ce serment…

Et la femme battue entrevoit son trépas
Dans un système qui ne la protège pas…
Et la femme battue se retrouve bien seule :
Avec un homme-loup qui tresse son linceul…

Et la femme battue, un jour sur deux en France,
N’a plus que le tombeau pour vaine délivrance…
Honte à l’Homme, à ses lois, à cette société
Dont la solution fut si souvent : « On se tait ! »

Le pervers narcissique dans toute son horreur ! Tous ne deviennent pas des meurtriers, mais ont à coup sûr détruit un être.
Bel écrit

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Quel terrible constat !!!!
C'est en France. Qu'en est-il dans les pays peu développés ?
Poème fort !

Amicalement

lorsque se perdent certaines valeurs, les monstres se transforment

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Poème qui dénonce d'une façon magistrale et avec talent ces ignominies.

Tout est dit et on ressent la douleur, la détresse, la peur qu'engendrent les coups.

Ne pas oublier les maltraitances psychiques qui tendent à minorer, à infantiliser, à dévaloriser
et qui sont autant de violences .

"La négligence
La maltraitance sexuelle
La maltraitance physique
La maltraitance psychologique"

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"Le « syndrome de la femme battue » est un état d'emprise lié à la répétition de violences physiques et psychiques, souvent exercées de façon continue pendant une longue durée.
Les attaques répétées atteignent l'intégrité psychique de la victime."
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C'est une plaie qui touche tous les niveaux de la société dans tous les pays.
Pas bon d'être une femme sur cette terre!


Puis , en général, elles ont , en plus, à faire face à la passivité
et à la lâcheté de l'entourage qui ferme les yeux.........

Et comme le souligne MOHAGANE, qu'en est-il dans ces pays
où la femme est encore plus maltraitée., dominée., démunie ....

Merci à vous pour ce poème qui nous invite à ne pas tolérer et à dénoncer .
Amicalement
Nat

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Les haillons de l’amour ne se reprisent pas .
Nataraja.

une lecture bouleversante

sur un sujet très fort
superbement écrit

une description quasi clinique
terriblement réaliste
du caractère insidieux de ce processus

ma meilleure amie a perdu la vie il y a plus de dix ans
à cause d'un de ces déséquilibrés

je retrouve son histoire dans tout ce que vous décrivez
jusqu'au gendarme qui a mis sa parole en doute
alors qu'elle avait eu le courage d'aller porter plainte
et avait montré les traces de coups

une société digne de ce nom
ne devrait pas en être là

ce texte doit être lu par le plus grand nombre
femmes, qui doivent savoir que cela existe
hommes, qui doivent prendre conscience que cette barbarie existe, et s'y opposer résolument

bravo pour ce remarquable écrit
et un grand merci pour le partage

srenzo

Le sujet est grave mais la poésie se doit de l'aborder...

Merci pour vos mots
phaeton

Phaeton fils du soleil, ta plume sonne le tocsin contre l'abomination de l'être humain.
La femme battue qu'on fini par tuer dans d'atroces conditions, autant d'actes que nous devons regarder en face et punir à leur juste valeur.
Capricorne.

Bonjour

C'est des siècles de coups qu'on a voulu faire taire
il faudrait commencer par revoir l'établi
qu'un homme d'une femme n'est pas propriétaire
et la soumettre à son goût soit de mort soit de vie.

C'est des siècles de coups qu'on a voulu taire,
comme se tait le femme de ce qu'on lui appris
que l'homme n'était fruit que d'âme jardinière
dont lui seul décidait de forcer l'à tout pris.

C'est des siècles de coups qu'on a voulu taire...
Il est enfin grand temps qu'on a parle aujourd'hui
afin que d'en revoir mentalité première
celle dont on tenait toutes femmes à merci.

C'est des siècles de coups que l'on a voulu taire,
des siècles...

Merci pour cette lecture de faits d'ignominies humani terre.

Bon samedi à vous.

* Aïna.

Bonjour à vous... PHAETON84000
A Mérignac
un fait divers illustre cette poésie...
Bon...
Sur la violence il y a beaucoup à dire
A Avignon ce n'était pas une femme...


Très Amicalement...
NL...

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La Poésie ça sert à faire du bien...
ça dénoue le négatif...
et ça devrait être remboursé par la sécurité sociale...

Bravo de dénoncer ces horreurs, physiques ou psychologiques, elles son inadmissibles !

Merci du partage Phaethon !

Amitiés.

Roger.

actes lâches , pas assez sévèrement punis malheureusement

Bonjour . Bravo de dénoncer ses horreurs ces êtres ignobles qui ne sont même plus des hommes
Mes amitiés
Yohann

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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann

Bonjour PHAETON,

Bravo pour cette superbe dénonciation de ces ignominies en ta poésie !
Il y a trop de laxisme dans la justice pour protéger ces femmes !



Belle journée !
Amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates "réelles" de parution.


Le rêve est le poumon de ma vie (citation de Sybilla)

Femme battue,et moi qui pensais que c'était un problème africain.
Une femme,on ne la bat pas,on la chérit,on la câline,on prend soin d'elle.
Belle dénonciation d'un phénomène viral et mondial.

Si on se dit qu'en France nous sommes civilisés ...
comment sont les autres !!

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La poésie réchauffe les cœurs et calme les esprits.
Poetamateur

Merci encore !

Tellement d'horreurs sur notre belle planète.....

Allez, mes prochains poèmes iront chercher le "beau" qui nous entoure également !

Phaeton