Je me sentais toujours
Ratatinée, quand il fallait,
Partager le quotidien
De trop près ou trop loin
Mon esprit s'opposait
Derrière une porte close
L'humain me tétanisait
la solitude m'allait bien
Pendant de longues années
J'ai porté bien des écailles
Puis la guerre s'est terminée
Sans que j'en fut avisée
J'ai pu enfin marcher
Aux côté de mes pairs
Sans que la peur tenaille
Ou que mes mains s'empochent.
Maintenant dans ma vie, j'ai
Un peuple à nourrir, de papier,
D'eau de rose et d'humanité.
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sylvianni