Quand s'éclaircissent les noirs nuages
Un vent nettoie mes yeux
Je sens une lumière sur mon visage
Déposée par un souffle lumineux
Cette source fixée sur l'horizon
Soleil d'un crépuscule dans les cieux
Pleurant des larmes de sang
Sur l'océan aux vagues en feu
Avec ces écumes vermeilles
Rougies aux fièvres des temps heureux
D'une nostalgie aux beaux soleils
Trainée au sillage des voeux
Drainant une nuée d'étoiles
Sur la mer d'un rêve prodigieux
Où l'ombre d'une île se dévoile
Sous le chant d'une lyre fabuleux
----------------
Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
Blog: http://vaguesdepoesie.over-blog.com