Sous le manteau noir de la vie,
à l’intérieur de sa pitié,
Seul encoller contre la nuit,
se demande comment je vais,
Cette voix triste et souriante
qui vient braver tous les dangers,
Cette foi dignement brillante
qui se propose d’allumer
Chaque morceau de peur - espoir! -
fidèle au cœur et marche au pas,
Car c’est toujours là dans le noir
que resplendit comme il se doit
Ce fier affront mêlé d’amour
et d’un charmant je ne sais quoi,
Qui s’abandonne, chacun mon tour,
en me disant que c’est à moi
De faire trébucher du plafond
toutes les promesses orphelines,
De récolter jusqu’au frisson
dessous mes yeux cette pluie fine
Qui n’attend presque qu’une chose:
à son regard, que je m’incline
Pour arroser ce qui s’arrose,
effloraison parmi les ruines.
Murmure alors cette étincelle
sortie tout droit de l’évidence,
Évidemment la vie est belle
quand elle se frotte à l’existence
Sans protection, le cœur visible,
dernier rempart d’une croyance
Qui d’un regard à peine audible
peut éclairer la clairvoyance.
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.