Je me souviens d’une ère fort lointaine
Quand prospéraient d’étranges animaux,
Des corps géants à l’air croque-mitaine,
Dans ce temps où les monstres étaient normaux
Dans la nature aux imposants rameaux.
Le ciel régnait sur des monts bariolés
Où s’affairaient de bien curieux ballets
Dans les tréfonds d’une terre indocile
Mais, à présent, ne restent emmêlés
Que les dessins de la plante fossile.

J’ai délaissé cette terre incertaine
Qui prodiguait des éclats maximaux ;
Quand le sous-sol battait la prétentaine,
Les mouvements en étaient anormaux
Sur la planète au cœur d’étranges maux.
L’enfer vivait sous des cieux désolés
Et les grands bois devenaient tout brûlés ;
Je décidais d’un nouveau domicile
Où l’on peut voir, dans des sols esseulés,
Que les dessins de la plante fossile.

Je suis ici, sur la planète hautaine
De ces humains au cœur de vrais chameaux,
L’âme en orgueil et la mine hautaine,
Me préférant l’or, ses métaux jumeaux,
Les célébrant jusqu’aux fonds baptismaux
Alors pourtant, en ces temps étoilés
Où les grands rois se sentent isolés,
Le cours des jours se fait bien difficile ;
Aujourd’hui seuls, on ne voit dévoilés
Que les dessins de la plante fossile.

Princes, brillant par vos beaux démêlés,
À l’aise dans vos mondes décalés,
Vous déployez un orgueil imbécile.
Restent un jour des mondes en allés
Que les dessins de la plante fossile.

"Princes, brillant par vos beaux démêlés,
À l’aise dans vos mondes décalés,
Vous déployez un orgueil imbécile.
Restent un jour des mondes en allés
Que les dessins de la plante fossile".

Profond partage, à lire entre les lignes.

Agréable après-midi de jeudi.

La vérité sur l'évolution qui force à réfléchir

Bonjour Peyrepertuse, très beau récit poétique

Amicalement

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La poésie, c'est comme la cuisine, le mot faitout

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j'ai aimé suivre cette ballade

On peut en effet s'interroger sur le type de fossile que va laisser l'homme moderne, malgré son obsession de grandeur et de domination.
Cela risque d'être moins joli et élégant que ceux de ses ancêtres: empreintes de sacs en plastiques, de cannettes vides, de tas d'ordures abandonnés dans la Nature ou moulages de machines à laver et de carcasses de vielles voitures.

Je préfère de loin les empreintes laissées par le plus lointain passé, et avec celles des plantes fossiles, certaines d'animaux -plantes fossiles comme celles-ci (crinoïdes), qu'on peut voir au Musée Royal d'Histoire Naturelle de Bruxelles.



Très profond texte qui incite à une réflexion intense et à une remise en cause totale.

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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)

Bonsoir Peyrepertuse,

Grande profondeur poétique que j'ai aimé lire !



Belle soirée !
Amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates "réelles" de parution.


Le rêve est le poumon de ma vie (citation de Sybilla)

Bonsoir Peyrepertuse,

une plante fossile ensevelie sous nos décombres, nos ordures
témoin de la folie et de l'orgueil des hommes
elle nous survivra en l'état malgré tout

Vous l'avez faite reverdir en cette poésie
profonde

merci
amitiés

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"La poésie c'est la commedia dell'arte
avec une plume pour tout costume pour l'habiller"
Fabio

Une étrange ballade merci du partage douce journée amitiés

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Texte profond qui nous invite à une réflexion intense et à une remise en cause totale.
Merci pour le partage.

À elhousaini, Maemelade, EvilFranck, felinelove, daniel46, Sybilla, Lefablio, dolores, guepard:

Tout d’abord, merci pour vos visites et vos commentaires sympas. J'espère que les plantes fossiles qui nous survivront n'auront pas trop à avoir honte des humains qu'elles auront connus; rien, hélas, n'est moins sur.

Amitiés.

Je vois déjà tristement les vestiges de notre passé avec ces sacs plastiques fossilisés!!!!
Bref certains textes sont parlant comme celui-ci mais la conscience n'est pas universelle malheureusement.

Thierry

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C'est toujours celui qui n'a plus rien qui est prêt à tout donner... à méditer.

Je suis bien d'accord avec toi, hélas. Pauvres Martiens qui découvriront un jour ce qu'était la terre.

Cordialement.