Que la joute commence où tout coup se balance !
Mais si je tombe à l’eau préviens bien l’ambulance !
Je ne sais que nager équipé de boudin,
Comme j’ai mon gilet pour aller au jardin.
En effet, il me faut bien garder vigilance.
Si c’est moi qui résiste à cette pétulance
Que je te reconnais, toi le vrai fier-de-lance,
Je te repêcherai comme on pêche un grondin !
Que la joute commence !
M’écrire un joli mot sans besoin de relance
C’est semer une graine en toute vraisemblance.
Je réponds aussitôt tel un bon baladin
D’un rondeau ficelé sans besoin de gourdin.
Voyez le vif éclat de notre rutilance :
Que la joute commence !
réponse à ce qui suit
Entre nous deux, l'ami, surtout pas de querelle
Tu vas faire maraude et moi gentil rebelle
Pendant que ton auto, nuit et jour, fait des ronds
Je mange sur le pouce et je dors sous les ponts
Une chose en commun tu veux savoir laquelle ?
SI de ton potager, tu garnis ta gamelle
Sachant que moi, la vie, la dois à mes bretelles
De plume partageons caves, châteaux, salons
Entre nous deux
Tu plantes ton poème en quatre coups de pelle
Quand mes vers sont liés par trois bouts de ficelle
Villanelle, rondeau, ou sonnet, c'est selon
Penché sur ton râteau, moi sur l'accordéon
Nous jouons du printemps au nez des hirondelles
Entre nous deux
… ou bien
Jamais l'on entendra comme un bruit de crécelle
Entre nous deux
… ou encore
Troubadours occitans, Ô que la vie est belle
Entre nous deux !