Adossée à un arbre
Le regard dans le vide
Si son corps est de marbre
Son cœur lui est avide
D’embrasser cette vie
Qui lui tend ses deux bras
Même si gris aujourd’hui
Son ciel demeure bas
Que voit elle au-delÃ
De la fine frontière ?
Le réel est parfois
Une fragile lisière
Ses iris ont l’éclat
D’une terre de mystère
Un voile sur le toit
D’un songe précaire
A moins que dans ses yeux
Se cachent d’autres secrets
Un peu comme ces feux
Qui ravivent les plaies
Des secrets qu’on ne peut
Et qu’on ne doit percer
Car ce regard soucieux
Est une source privée
Il y a des mirages
Qui cachent des royaumes
Et d’autres qui présagent
L’arrivée des fantômes
A moins que dans ses yeux
Ce soit de l’espoir
Qui attend, ténébreux
Par peur du retard
A trop vouloir y croire
On en souffre souvent
Il faut savoir s’assoir
Attendre patiemment
Adossée à ce chêne
Oh merveille de l’âme
Il y a tant de plaines
Dans des yeux de femme
Loïk Perrin
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