La fatale issue...
Puisque chaque année a son printemps,
puisque chaque an vit de ses quatre saisons
le dernier, printemps une mort en pleine floraison
peu importe le glas autant en emporte le vent ....
Dites moi si vivre valait tout ces tourments...
toutes ces joies, toutes ces lunes pleines...
toutes ces confidences au bout de leurs peines...
nerfs à fleur de peau et la peau à fleur du temps.
Offrez moi encore car je les aime quelques automnes
que j'en grisonne mes tempes elles qui font l'aumône
d'un peu de jeunesse, de fraîcheur rappelant les hier
et ces petites faiblesses auxquelles s'adonne la chair.
Laissez moi quelques heures en l'Eden retrouvé...
cueillir à l'arbre de vie, le fruit défendu puis désiré
une pomme plus désirable qu'un rouge baiser...
croquer sans pécher jusqu'à simplement exulter.
Endormez moi dans vos bras maternels ...
bercez moi jusqu'Ã ce que mes yeux sommeillent
mes paupières fuyant le noir complet du ciel ..
la nuit sera douce pour cette quête de l'éternel...
Baisez mon front tendez moi votre main...
le dernier printemps c'est peut être celui ci...
je vois des magnolias ! ici tout est fleuri ...
l'oriental jasmin parfume le premier matin...
Autant en emporte le vent, dernière saison..
vous n'en savez rien, je n'en sais pas plus..
avant l ultime ces quelques ablutions
autant en emporte le vent fatale issue ....
Isabelle le 10 avril 2021
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