J’ai à peine de quoi t’offrir une fleur,
ce qui n’ôte rien à mon amour sincère.
Je voudrais t’emmener à Honfleur,
ou toute autre cité balnéaire ;
parcourir main dans la main les plages,
m’ériger en rocailleur,
décorer ta vie de coquillages,
puiser tes richesses tel un orpailleur.
Je t’offre un bouquet de bonheur,
des plaisirs d’une beauté austère ;
un soleil sublimant les couleurs
d’une authentique safranière.
Pour toi je serai laboureur
d’un lopin en bordure d’estuaire
que je sèmerai d’essences venues d’ailleurs
et aux saveurs plusieurs fois millénaires.
Pour toi je creuserai des carrières
au prix de litres de sueur ;
muni d’outils rudimentaires
je sculpterai la pierre pour en faire une splendeur.
Rocailleur, orpailleur, laboureur ou sculpteur :
pour toi j’obtiendrai le meilleur du meilleur.
Deuxième poème extrait du recueil Gloire féminine.