Une dinde vadrouillait tout en remuant
Son séant d’une manière plus qu’effronté
Croyant ainsi devenir la reine à présent
De cette basse-cour entière, elle gloussait
A chaque plaisanterie des coqs cependant
Stupides, s’estimant séduisante mais
Paraissant bête, sa tête imprégné de vent.
Une matinée elle eut l’idée saugrenue
D’aller se vanter à la poule qui la toisa
Du regard. La dinde lui dit fausse ingénu :
« Vois-tu je ne fais absolument rien pour ça
Pourtant on me trouve certainement la plus
Belle du poulailler ! » la poule s’esclaffa
Et répondit : « Ma petite et bien que fait-tu
De cette effrayante tambouille dont tu as
Ce matin encore enduit ton visage nu
De ce grimage dont tu te pâmes le jour
De ces robes bien trop étriqués où ce cul
Ne rentre qu’après de vaste effort juste pour
Impressionner quelques coqs au termes si crus
Lorsque tu files avec ce balancement
Ridicule de ton postérieur crois tu
Vraiment de cette façon trouver le bonheur ?
Moi je n’ai aucun artifice et qui l’eut crût ?
J’ai trouvé un mâle qui m'adore vraiment
Je lui ai parlé sincère je l’ai ému. »
Mieux vaut être simple fraîche et sincère
Que belle mais immonde mensongère.
Avis aux poupées siliconnées et fardées comme des voitures volées...
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ma vie est en train de prendre une tournure inhabituelle : je suis heureuse et surtout satisfaite !
