Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1927 |
La jeunesse La jeunesse
Avec ferveur je veux quitter l'état d'enfant Je touche du bout des rêves une vie d'adolescent Les flots de la jeunesse magiques et inouïs Pendent sur d'immenses miroirs aux reflets engourdis.
O chant cruel, le réveil solennel du temps Pareil aux rumeurs de la nuit contemple les ans Toi qui poses ton empreinte sur ma tendre destinée Vas-tu favoriser mes fantasmes indomptés.
Le crépuscule des jours s'est enfin dévoilé Des flammes réchauffent mon cœur épris de volupté En quelque lieu où je suis, l'esprit se promène Comme une voix apaisante que l'on entend à peine.
La jeunesse est un état d'esprit, un espoir Un idéal, une aventure qu'il faut sentir Au fond de soi, la volonté qu'il faut avoir L'effort à fournir, un destin qu'il faut bâtir.
Il faut penser, écouter avant de parler Apprendre auprès de gens instruits, l'art de la vie La vie est un diamant brut qu'il faut tailler Façonner, polir, selon désirs et envies.
La jeunesse est un torrent fougueux, indompté Comme un cheval qui se cabre. Rêver, aimer Vous devez vivre, crier, respirer sans compter Rester acteur et maître de sa destinée.
Allons cueillir les airs, c'est le temps des moissons Récolter fifres et tambourins, chants et chansons Que les filles en fleurs, durant la chaude saison S'amusent follement à en perdre raison.
On peut voir dans les verts et tendres pâturages Courir main dans la main, des enfants au cœur sage Ils gambadent dans les herbes folles, ã rêver D'aventure, ã crier, dans les champs cultivés.
Ils sont gais et heureux, des joies et des plaisirs Par ce bel été, à vivre tous leurs désirs Insouciants, qu'ils profitent de la jeunesse De ces doux moments d'allégresse et de liesse !
Où est-il parti le soleil de ma jeunesse J'ai vu la zone d'ombre dans la lumière Ces années sombres qui annoncent la vieillesse Perdant à jamais ces jours d'été si fiers.
Il me peine et me chagrine de voir ce temps Qui passe sans se retourner, laissant sur moi Cicatrices qui s'ouvrent à chaque printemps Vieux ossements qui me mettent en émoi.
L'amour est un jeu dangereux, audacieux Il est complexe et subtil, comme un grand parfum Pur, il a la valeur d'un bijou précieux Vulgaire, il a l'âme des errements défunts.
Au crépuscule de la vie, les souvenirs Sont les décombres des ambitions passées Les châteaux délabrés sans aucun avenir Ouverts aux quatre vents et la Mort va passer !
Et la vie est passée, ai-je vraiment vécu ? Au fil de l’eau, comme un fleuve impassible, les ans Ont marqué mes traits, laissant sur la peau vaincue Les stigmates du temps, les épreuves d’antan.
J’ai traversé les chemins de l’expérience Eu après maintes batailles, quelques victoires J’ai accueilli l’âge avec bienveillance Sérénité et sagesse de la mémoire.
Ô jeunesse ! Folie douce si exaltée Quand le corps vibre de toutes ces vives forces L’esprit bouillonnant de tant de joies exultées Mais les déceptions sont quelquefois féroces.
La jeunesse est un cri ! Un appel au bonheur Il fait battre les cœurs, ta jouvence m’agresse Et moi l’homme mûr, âgé, je compte les heures Ô jeunesse ! Ô jeunesse ! Que de tristesse !
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