... si ...
Les départs sans retour ne seraient pas si dure
Si le vide qui s’en suit pouvait être comblé
Y résister ne serais pas si éprouvant,
Même aux plus grandes séparations,
Si elles commençaient aux meilleurs moments
Ce n’est pas une honte que nos pleurs
Si les larmes se déversent du cœur
Ce n’est pas un crime impardonnable que de voler,
Si la chose usurpée est le cœur de la bien aimée
Il n’y a aucunes peurs à avoir de l’amour,
Si l’on pouvait hotter toutes nos peaux de velours
Cette voix si familière ne nous blesserait pas
Si nous ne l’avions pas entendu ne serait-ce qu’une seule fois.
Plus vite auraient été oublié les enlacements sans retenue
Si l’amour sans espoir ne les avait pas revêtus
Ces grands yeux bleux auraient pris le large vers l’incertitude
Si elles ne regardaient pas avec cette intensité, cette amplitude
Le gout chaleureux d’un baiser langoureux serait déjà nostalgique
Si le Cœur ne forçait pas autant sur la cage thoracique.
Bien d’autres choses auraient remplacé les discussions des longues nuits,
Si à chaque bouffé d’air, la dernière cigarette n’était pas partagé elle aussi.
Même dans nos rêves, il n’aurait jamais neigé
Si dans les champs de bataille,
L’amour n’avait pas été grièvement blessé
Le temps qui semble s’être arrêté, aurait coulé comme l’eau ruisselante
Si en fin de compte celle attendue allait venir et mettre fin Ă cette attente
MĂŞme la couleur de ta chevelure aurait perdu dans mes songes tout son Ă©clat
Si les oreillers ne s’étaient pas imprégnés des parfums insaisissables qu’on oublie pas.
Même cette grande et glorieuse fin nommée la mort aurait perdu tout son sens
Si tout ce qui devait être vécus l’avait été sans aucune retenue ni complaisance
La solitude n’aurait pas été aussi insupportable aussi insoutenable
Si la dernière lueure d’espoir ne s’était écroulée comme un château de sable
Le soleil du printemps ne réchaufferait pas autant après chaque hiver
Si la vie ne recommençait pas à nouveau même après la perte d’un être cher
Peut être qu'allumer la première cigarette au premier rayon n’aurait pas été une obligation
Si cette gigantesque vague d’amertume ne frappait les rivages de mes désillusions
Peut être qu’avec le temps, c’est dans les souvenirs qu’elle resterait
Cette fine taille que j’aimais enlacer
Si ce fichus thé n’étais pas servis dans un verre à taille serrée
Après les petites siestes, l’insomnie ne m’aurait pas terrassé
Si cette peau au touché de soie n’était pas si éloignée
Même une maison froide et austère tournerait au paradis
Si par la chaleur d’un sourire elle était envahit
Les poèmes ne se retrouveraient pas aussi démunis
Si ils nous étaient murmurées à l’oreille par un cœur épris
Les plages de l’Amour ne seraient pas condamnées à l’abandon
Si celles de l’égoïsme n’étaient pas préférées au nom de la raison
Je suis resté seul et affaiblis après ton départ,
Ce n’est pas la solitude qui me fait peur,
mais que vais- je dire à mon cœur
Si l’envie lui prenait de te revoir !
Oui ma chère amie, ô femme que je chéris !
A qui donc peut manquer le parfum mĂŞme de la sueur du creux de tes mains ?
Qui voudrait s’allonger dans ces bras fins prédestinés à enlacer du soir au matin ?
Si d’un vécus passé glorieux et si heureux ils n’avaient pas été témoins!
TLP
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Tristan Le Patient
"La vie est comme un écho, elle te revient à la manière dont tu l'interpelles."