Dis ... paraître ...
J'ai les bras douloureux de n'avoir pu trouver
Ni pouvoir m'appuyer sur un amour humain
Le trop sensible en moi n'a cessé de pleurer
Mes larmes muettes n'attendent les lents demains
J'ai presque peur en fait de mon âme torturée
Du passé, de l'ombre de mon avenir
Qui féconde mes peines à les multiplier
Que la fin viendra ma tristesse, tenir
Je traîne mon sort telle une vieille bossue
J'erre dans mon brouillard, fidèle compagnon
J'évite les sentiers, je m'y suis tant perdue
J'entends les râles de l'organe grognon
A la lisière des rêves, je m'interdis l'entrée
Dans l'horizon lointain surgit une lueur
Je l'évite du regard d'espoirs assassinés
Je reviens sur mes pas pour n'aveugler mon cœur
J'ai depuis des années l'hiver dans l'être
Moins vingt-sept ans passés ont glacé mon sang
Robotisée à vivre au semblant du paraître
Je n'espère jamais atteindre l'âge des cent
Jessye
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C'est beau d'être seul(e).
Être seul(e)ne signifie pas être solitaire.
Cela signifie que l'esprit ne vit pas sous influence et qu'il n'est pas pollué
par la société.
[Jiddu Krishnamurti]