Bonjour Geneviève,
Tu touchez là un sujet qui me concerne jusqu'à la moelle de mes os. En 1977, suite à une chute en avion, j'ai perdu une grande partie de l'audition et je ne suis pas appareillable. Depuis près de 45 ans, je distingue très mal les consonnes dans ce que dit quelqu'un. Par exemple, le mot château, le mot chapeau, c'est le même mot pour moi. Alors si j'entends "J'ai remis mon cha?eau sur ma tête", je comprends tout de suite qu'il parle de son chapeau. Mais si j'entends, "Il avait gagné quelques sous et s'est promis de se payer un joli cha?eau", que dois-je comprendre. Si j'interviens en disant "C'est l'EURO-MILLION qu'il avait gagné" je prends le risque d'être à côté du sujet. Donc je ne dis rien et il faudra que j'écoute la suite pour comprendre. Mais au bout de quelques secondes, je suis largué. Je ne suis plus là . Et au bout de 45 ans, j'ai pris l'habitude de ne plus être dans les conversations. Une seule personnes, ça va, mais pas plus. Et si tu ajoutes un acouphène aigu, violent et permanent, alors tu vois que la vie en société devient un vra challenge. Et ça explique aussi comment j'ai choisi les jobs que j'ai faits depuis 1977, et aussi pourquoi je me suis accroché à l'écriture de romans et de poèmes.
Mais tu as raison, communiquer est un acte essentiel pour la vie en société.
Amitiés à toi
Bruno
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J'aime la poésie qui me parle et qui chante
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