C’est dans tous les journaux aujourd’hui
L’air, sans aucun doute, a perdu
De sa vigueur et de sa grâce
Même les sons y voyagent à rabais
Ma bouffée d’air quotidienne
Qui me remplissait de puissance
Ne parvient tout juste qu’à m’éveiller
Même en frémissant mes narines
Ses caresses posées sur mes joues
Me manquent comme un amour lointain
L’eau, trop calme, semble hiberner
Sous un soleil d’été, cuisant
Les ailes ne volent qu’en habit gris
Sur des feuilles impassibles
Même les mots ne s’y perchent plus
Au risque de s’écraser
C’est dans tous les journaux aujourd’hui
L’air est perdu dans la déprime
Faudrait lui remonter le moral
D’un bouche à bouche ambitieux
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sylvianni