LE SENTIER
Au hasard d’un sentier
J’ai pu gravir les marches
Vers les contours grisés
D’un mas abandonné
Friches, ronciers, mystère
Aura du crépuscule
Les arbres et le vent
Je m’en suis approché
Par un aimant tiré
Retrouvé hors du temps
Ce lieu était hanté
LÃ -bas dans la remise
Quelqu’un fendait du bois
D’un roquet énervé
Résonnaient les abois
La porte entrouverte
Et les volets déclos
Me laissait deviner
En de faibles échos
Une fermière accorte
Affairée à son four
Jamais prise en défaut
Le fenil débordait
De bottes entassées
Au dos de la maison
Des poules caquetaient
Un âne dans le pré
Jouait au canasson
Que le diable m’emporte
J’ai peut-être rêvé
Derrière cette porte
Sont des regards d’antan
Des meules qui tricotent
Un parfum de froment
Parceval