Plume de platine Inscrit le: 23/10/2012 De: Bassou - YONNE Envois: 5146 |
L'arc-en-ciel - Le conte Il était une fois...
Il est un conte d'amoureux, Qui se dessine en entrelacs. Il se distille à l'encre bleue, Sur des papiers blancs aux éclats.
C'était aux pieds d'un arc-en-ciel, Que deux revaient d'un essentiel.
C'est un "il était une fois" Qui s'échange entre l'eau et l'air Et qui se lit dans des émois, Sur un écrin serti d'éclair.
Les deux humains étaient assis, Elle était loin et lui ici.
Les rêves aussi n'y croyaient pas, A cette histoire d'un autre temps. Où le Charmant parle si bas, Que son écho s'étiole au vent.
A leurs chevilles brillaient des chaînes, Qui retient ce qui nous entraîne.
Les mots s'en vont en perle d'eau, Comme des larmes sur la peau. Ils tombent las dans le ruisseau, Ou vont pleurer nos idéaux.
Malgré ce pont pour leurs écrits, Ils s'ennuyaient à l'infini.
C'est l'Impossible et l'Insensé, Sur une page d'écolier, Qui par hasard se sont trouvés, Sur des écrits pleins et déliés.
Elle comptait, lui les secondes. Ils attendaient leur fin de monde.
"Mais après tout!" S'ecrie le conte... "S'il s'agissait d'une légende Et que le faux que je raconte, Soit l'après vrai, que l'on entende?"
Ainsi le conte prit conscience, Que les écrits se font romance...
Il modifia son trait de plume, Gomma le souffle des ennuis. Il retira son amertume Et mit des fleurs au point des I.
Et une fable en quelque rien, Devint un probable demain,
L'arc-en-ciel
C'etait aux pieds d'un arc-en-ciel, Que deux rêvaient d'un essentiel.
Les deux humains étaient assis. Elle était loin et lui ici.
A leurs chevilles brillaient des chaînes, Qui retient ce qui nous entraîne.
Malgré ce pont pour leurs écrits, Ils s'ennuyaient à l'infini.
Elle comptait, lui les secondes. Ils attendaient leur fin de monde.
Puis, las de voir cet impossible, L'archer toucha souvent la cible.
Le temps s'en vient, les ans ensuite, La rouille est là , l'acier s'effrite.
Et malgré tout de leur efforts, De s'oublier fort et encor,
Chacun sentait au bout du conte, Loin, la folie qui vient et monte.
Et quand un jour plus rien ne tint, Les deux firent un bout du chemin.
Puis, dessous cette arche d'aimer, Les deux échangèrent un baiser.
Les deux amants c'était écrit, S'aimaient d'amour c'était ainsi...
C'est la morale a cette histoire, Qu'il faut encrer dans sa memoire :
C'est que de tout il faut y croire, C'est que en tout reste l'espoir...
Thierry
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