Elle court, elle court, la maladie du Run,
Dans les pas des plus vieux, dans le cœur des plus jeunes ...
On débute petit, deux ou trois kilomètres,
Histoire d'adapter son jeune débimètre ...
Tant qu'il bat la chamade, on ne perd pas patience,
Et quand il est posé, on double la distance ...
La maladie du Run, s'attrape avec le temps,
Une drogue bien née, un plaisir palpitant ...
On va rapidement, de quatre jusqu'Ã neuf,
On adapte son rythme au dessin du parcours,
On aime s'enivrer, et ça c'est pas du bluff :
Notre esprit se détache et vole au gré du jour .
Arrive le moment, où vingt n'est plus assez,
On va jusqu'Ã Paris, pousser le marathon,
Et puis quand c'est fini, qu'on sent que c'est assez,
La maladie du Run, nous montre le carton !
Et plus on va dans l'âge, et plus on aperçoit,
Le chemin rétrécir, et le temps s'allonger,
Contrairement à ceux qui ne connaissent pas,
Ceux-là qui voient le temps, doucement s'estomper.
Elle court, elle court, la maladie du Run,
Dans les pas des plus grands, dans le cœur des plus jeunes,
Un plaisir sans pareil, un extase parfait,
Qui use les souliers, sans déclarer forfait ...
R.M. canaille
Marseille le 31 janvier 2021 ...
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Ecouter le silence, c'est preter une oreille attentive a ceux qui n'osent pas parler. canaille