Enchanté et de mon existence fort ravi,
Ce matin, Ã la bonne heure, tout joyeux,
Je recouvre ma chère liberté, affranchit,
Le monde s’est aussitôt embelli à mes yeux
Comme si soudainement, par magie
Se sont exaucés promptement mes vœux
Dans une autre ère d’une nouvelle vie,
Je suis enthousiaste en ce jour nouveau,
Loin de ces atones habitudes citadines,
Seul, au dessus des penchés coteaux,
Si content, je traverse l’îlot d’alsines
Sur le chemin qui me mène là haut,
Vers le mont de la majestueuse colline,
Entre les fougères et les arbrisseaux,
Les drues ronces en haie et les aubépines
Aux pourpres cenelles et les azeroliers,
Mêlés aux genêts à la fleur jaunâtre,
Garnis de sa multitude épines acérées,
Qu’empruntent si souvent les pâtres
Et leurs paisibles troupeaux en alpage d’été.
Un magique moment du lever de soleil
Qui blanchit l’Univers par sa vive clarté,
Ses pénétrants rayons, irisent l’aiguail
Déposés en blanches perles de collier
Sur les herbes, les fleurs et les feuilles,
Sidéré à la vue de cette divine beauté
Animée par les craillements des corneilles
Et le chant alarmant des merles agités,
Le bourdonnement sourd des abeilles,
Le clapotement des eaux du ruisseau
En un charivari qui égaye mes oreilles,
Dans un milieu printanier, très fort beau,
Satisfait, je m’assieds et je me prélasse
Sous la béante voûte bleutée à l’infini fond
Où les hirondelles passent et repassent,
Voltigeant en rapides et élancés sillons,
Où, d’ici, je vois le fil de l’horizon ondulé
Aux confins, derrières les montagnes,
Et aux bas, les vastes et verdoyants prés
De nos célestes admirables campagnes.
Bari-09.06.2009