Elle s'annonce souvent très insidieusement
Engloutit la mémoire au fond d'un océan,
La laissant resurgir juste quelques instants
Lésant cruellement le bel esprit d'avant.
La mémoire affective, elle, seule est sauvée,
Les visages s'effacent de tant d'êtres aimés,
Vient l'incompréhension, solitude amorcée,
L'inquiétude se lit aux pupilles égarées.
E voilà tous les proches, devenus étrangers,
Qui d'une immense détresse traversent le mystère
Enrobé de silence, pénible à supporter,
Dans l'espoir d'étincelles, de propos plus diserts,
Mais hélas
Par-delà l'horizon, du matin jusqu'au soir,
Triste réalité, se perdent leurs regards .
Kimi-Ann