Aux rouages du temps !
Aux blondes pierres, des maisons mises à nues,
S’est déposé, le soir, d’été déjà perdu ...
Et l’ombre qui s'avance au parfum, rose éclose,
Alanguit un rosier au sein de douce osmose !
Seul est rayonnement de lumière adoucie
Dans le chœur merveilleux d’une église embellie,
Romane architecture où la splendeur captive
Grandit dans l émotion … de douce heure tardive.
Au discourir prenant, d‘ horloge* décalée,
Se repose séant, mécanisme à l’arrêt
Qui au XVIIIe rythmait, vie du village,
Ne marquant qu'heure seule au sein de belle ouvrage !
Alternance et tempo de cet art non abstrait
N’ont pas mis à l’oubli ses rouages dentés ...
Et même s’ils sont las, ils n’ont plus que sagesse
De leur pause engrangeant encor des jours de liesse.
Il se faisait trop tard pour couvrir tous les lieux,
Mais en moi s'esquissait l’euphonie de MONIEUX,
Ce village blotti sur un Mont de Vaucluse
Qui domine le temps en son heure recluse !
Il n’est porte fermée, il n’est qu’invitation,
L’art y est harmonieux et s’accorde à son nom,
Si vous passez par là , surtout poussez la porte
Du « calme » de l’église où Saint pierre, l’exhorte !
Et là , vous sentirez toute l’humilité
Éclairant cette aura d'un travail chevronné,
Car l’horloge* endormie frôle sommeil des Anges
Silence psalmodiant tout hymne de louanges !
Où mémoire s'inscrit, ai-je fait nœud serré,
Comme pierre marquée d’un lieu à retrouver,
Que mes vers plus légers, pris au vent qui m’entraîne
S’en reviendront toujours ... où toute âme est sereine !
Balade en Vaucluse …Monieux
OCTOBRE 2013
CHANDY
29 12 2020
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« La poésie - par des voies inégales et feutrées - nous mène vers la pointe du jour au pays de la première fois.  »
de Andrée Chedid