La nuit est extase...
Et je contemple puisqu'il y a faire....
jusqu'à l'épuisement de mes yeux
la paupière retenue par les cieux...
Et je contemple et la nuit fut blanche...
l'aube m'arrache à mon insomnie
le vent est fort secoue les branches
les rideaux du ciel tirés le laisse tout gris.
Je ne peux dormir du sommeil du juste...
il y a tant à lire dans l'après minuit...
le firmament et le silence sont unis...
et j'ai tant à apprendre du céleste.
Là haut, c'est l'infini, constellations saupoudrées
là haut, c'est le paradis, l'Eden certain et promis
je veux visiter, avant d'y aller, d'y monter
alors bien installée dans le creux de mon lit...
On erre sur la terre on en fait même le tour...
les fleurs sont belles puis se fanent...
les pauvres accrochés à l'aumône...
une fois dans les nuages, ça n'a plus cours.
Et l'on se hâte vers le nouveau jour...
il y a de belles choses à vivre au jour le jour..
avant de décrépir et d'en mourir privé d'amour
on vit, étrangement, comme si c'était pour toujours.
Je contemple, puisque l'insomnie le propose
avant ce trépas commun à tous les mortels...
je visite les cieux aux étoiles éternelles...
la lune, le soleil en repos et ce noir est extase.
Isabelle le 27 décembre 2020
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